Apples of the Earth : un cas d’école en matière de traduction d’un contrat en anglais

Facebook
Twitter
LinkedIn


Un avocat d’un grand cabinet international appelle notre cabinet de traduction Thébault Consulting
avec empressement :

Bonjour monsieur, pourriez-vous nous aider à relire la traduction d’un contrat en anglais
incluant des clauses relatives aux RGPD d’un de nos clients ?

A vrai dire et pour tout vous dire, nous n’avons pas besoin de vous, nous avons déjà traduit grâce à une Intelligence Artificielle sur Internet et nous souhaiterions juste une simple vérification qui nous coûterait autour de 100 euros, relire l’ensemble, et voir si tout va bien et traduire également un article
supplémentaire d’une dizaine de lignes.

Cabinet confidentiel

Nous invitons l’avocat à nous envoyer le document afin d’évaluer le travail et surtout dès la
première lecture d’apprécier la bonne ou mauvaise qualité de la traduction.
Notre constat est sans appel, l’IA est un outil, une aide à la traduction mais ne peut se passer des
compétences et de l’expertise d’un traducteur confirmé qui fut confronté à des milliers documents à
traduire durant sa carrière pour la traduction d’un contrat en anglais.

Nous trouvons en effet des phrases sans aucun sens, une syntaxe anarchique qui crée des ambiguïtés et des approximations terminologiques quant à l’interprétation juridique (par exemple préjudice traduit par détriment alors que le terme approprié juste et précis dans le contexte était harm).

Sans parler du cœur du sujet : il s’agissait d’un contrat relatif à l’exportation de pommes de terres, ces dernière traduites par l’IA par « Apples of the Earth » !

Close up view of woman making choice between apple and Fried Potato Chips
Faut-il choisir l’IA ou la qualité ? Ce n’est certainement pas qu’une affaire de goût…

Enfin, l’ensemble restait mal écrit dans un langage standard qui dessert avant tout l’image de
l’avocat et du cabinet d’avocats international.
Nous proposons à l’avocat de livrer un travail réalisé par un être humain et doublement relu dans un
délai rapide.

Un avocat lui-aussi confronté à la traduction d’un contrat en anglais avec l’IA par un de ses clients…


L’avocat étonné mais pas surpris nous avoue en toute honnêteté que lui aussi a déjà été confronté à
une demande similaire.
Un client l’appelle un jour :

Bonjour maître, pourriez-vous nous aider à finaliser un contrat de 30 pages ? A vrai dire et
pour tout vous dire, nous n’avons pas besoin de vous, nous avons déjà trouvé une matrice de
contrat sur Internet et que nous avons remodelée grâce à une Intelligence Artificielle ; nous
souhaiterions juste une simple vérification qui nous coûterait autour de 100 euros, relire
l’ensemble, et voir si tout va bien et ajouter la rédaction d’un article supplémentaire d’une
dizaine de lignes pour lequel nous devons échanger.


L’avocat interloqué lui répondit : «  Cher monsieur, les choses ne sont pas si simples, j’ai fait des
années d’études pour être inscrit au barreau et j’ai des années d’expérience ; mon travail ne pourrait
se résumer qu’à quelques clics sur Internet…


A la fin de la conversation, nous nous sommes parfaitement entendus sur le fait que ni l’avocat du
cabinet international ni nous-mêmes en tant que cabinet de traduction n’avions envie de signer un
quelconque contrat de fournisseur ou de garantie pour un quelconque commerce d’Apples of the
Earth !